Depuis la révolution industrielle, les sociétés occidentales ont pris l’habitude de vivre dans un monde éclairé. La lumière se trouve à l’intérieur et à l’extérieur de nos foyers, permettant ainsi la continuation de nos activités humaines au-delà de la tombée de la nuit. Et pourtant, avez-vous déjà pensé aux effets négatifs d’un environnement sur-éclairé ? La principale conséquence est la pollution lumineuse de nos villes ! Que pouvons-nous faire pour contrer ce phénomène ?
Qu’est-ce que la pollution lumineuse ?
La pollution lumineuse est un phénomène qui se manifeste à la tombée de la nuit. Elle est causée par la surabondance de systèmes d’éclairage mal orientés, inefficaces et inutiles,notamment, dans les régions urbaines où les sources lumineuses artificielles, tel que les lampadaires, sont utilisées de façon excessive.
Voici comment la lumière des lampadaires éclaire nos espaces extérieurs :
La lumière émise par le lampadaire peut être décomposée en trois parties : d’abord, par la lumière qui brille vers le haut, représentée par la zone A du schéma ci-dessus. Cet éclairage est perdu et inutile aux individus se promenant à l’extérieur. Il est également la cause principale de la réduction de la visibilité des étoiles dans le ciel des villes. La FAAQ révèle d’ailleurs que « 97 % de la population nord-américaine et européenne vit sous un ciel lumineusement pollué ». Ensuite, il y a la lumière qui éclaire à 10 degrés en dessous de l’horizon et qui provoque un éblouissement, identifiée par la zone B du schéma ci-dessus. Elle est également nuisible aux zones avoisinantes, car elle provoque un éclairage intrusif. La dernière est la lumière réellement utile, symbolisée par la zone C du schéma ci-dessus.
Nous devons alors nous poser une question essentielle : quel avenir souhaitons-nous offrir aux générations futures ?
Comment la pollution lumineuse affecte-t-elle notre quotidien ?
Les étoiles et l’obscurité ont été remplacés par des lumières artificielles, ce qui se révèle dangereux pour la santé humaine. Des scientifiques ont observé que la production de mélatonine est retardée lorsque notre rythme circadien est exposé à une lumière excessive. Or, c’est le rythme circadien qui régule notre sommeil. Par conséquent, le temps pour s’endormir la nuit est prolongé et les nuits de sommeil sont insatisfaisantes. À long terme, des études suggèrent que cela pourrait accroître les risques d’obésité, de dépression, de diabète, etc… Lisez nos articles sur « Les DEL et leurs effets possibles sur la santé – volet 1 et volet 2 », pour en savoir plus sur les effets potentiels de la lumière artificielle sur la population en général.
Il faut aussi noter que la pollution lumineuse affecte les animaux et leur comportement. En effet, certains d’entre eux utilisent l’obscurité pour la chasse, la reproduction, la migration et l’hibernation. L’intensité lumineuse pendant la nuit peut donc désorienter les animaux nocturnes en les amenant à confondre les lumières artificielles et la lumière de la lune. Elle peut aussi affecter les chances de survie de certaines proies qui se sont adaptées à l’obscurité pour mieux survivre à leurs prédateurs. Bref, à grande échelle, l’éclairage excessif et inutile peut avoir de graves répercussions sur plusieurs écosystèmes.
L’impact économique des villes sur-éclairées
L’utilisation excessive d’éclairage mal orienté ou inutile entraîne un énorme gaspillage d’énergie. L’impact économique pour les villes, les industries et les individus est alors non-négligeable. La FAAQ estime d’ailleurs les coûts des pertes en énergie lumineuse émise vers le ciel à 45 millions de dollars annuellement, uniquement au Québec.
Repenser l’éclairage en milieu urbain
Lutter contre la pollution lumineuse ne signifie pas arrêter d’éclairer nos villes, mais bien de mieux les éclairer! Cela signifie qu’il faut réfléchir à une formule d’éclairage efficace et pertinente selon les espaces. Le programme de ‘’International Dark-Sky Association (IDA)’’ a été fondé en 2001 afin de promouvoir des politiques d’éclairage responsables et d’éduquer le public sur la préservation du ciel nocturne. L’association encourage l’utilisation de systèmes d’éclairage qui permettent de réduire la pollution lumineuse selon les critères suivants :
- L’utilisation d’éclairage uniquement lorsqu’il est nécessaire
- L’éclairage des zones exclusivement aux endroits qui en ont besoin
- Privilégier des luminaires à basse intensité lumineuse
- Minimiser l’émission de lumière bleue et l’éblouissement
- Favoriser l’éclairage entièrement couvert et pointant vers le bas
Consultez la page de l’IDA sur les bases de l’éclairage extérieur (version anglaise seulement) pour en savoir plus sur les lampes conformes au ciel nocturne. Vous pouvez également lire notre article « Du DEL dans les rues » pour en savoir plus sur l’éclairage extérieur sans augmenter la pollution lumineuse.
Des solutions concrètes d’éclairage extérieur pour contrer la pollution lumineuse
Afin de contrer la pollution lumineuse, il faut faire des choix d’éclairage pertinents. Il s’agit donc de prioriser des systèmes d’éclairage de qualité, sécuritaires et configurés pour réduire leur impact sur notre environnement. L’IDA recommande l’utilisation d’une lumière ne dépassant pas 3 000 kelvins et permettant d’orienter la lumière là où elle est nécessaire. La certification Dark-Sky de l’IDA est un gage de respect des recommandations du programme de l’association pour l’éclairage extérieur.
Les luminaires extérieurs Stanpro sont d’ailleurs en processus de certification. Voici la liste actuelle de nos produits certifiés.
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